Les douleurs articulaires liées à l’arthrose sont très fréquentes et nécessitent souvent la combinaison de plusieurs traitements. Certains produits d’automédication peuvent contribuer à un soulagement efficace.
Comment agissent-ils ?
La glucosamine et la chondroïtine, 1 des constituants naturels du cartilage, sont des traitements de fond de l’arthrose très souvent prescrits. Des études cliniques montrent qu’à des doses journalières de 1 500 mg de glucosamine et de 1 200 mg de chondroïtine, ils freinent la dégradation du cartilage, un effet visualisé sur les radiographies. Certes, leur action est modeste d’où leur déremboursement, mais pas nulle selon de nombreux experts ! D’ailleurs, les personnes qui les utilisent rapportent le plus souvent une diminution de leurs douleurs chroniques et un moindre recours aux médicaments anti-inflammatoires.
Combiner les deux molécules permet un meilleur résultat. Le problème, c’est qu’aucun médicament ne contient cette association. On la retrouve seulement dans des compléments alimentaires à des doses inférieures, imposées par la réglementation, que celles préconisées. Glucosamine et chondroïtine sont alors combinées à des antioxydants aidant à réduire l’inflammation et à renforcer l’os : manganèse, zinc, vitamine C et cuivre. Attention, une surveillance médicale peut s’avérer nécessaire si l’on prend un traitement anticoagulant (risque accru d’hémorragie) ou, pour la glucosamine, en cas de diabète (déséquilibre possible) ! Cette dernière est aussi contre-indiquée en cas d’allergie aux crustacés.
Au bout de combien de temps sont-ils efficaces ?
Ils doivent normalement apporter un mieux-être au bout de 4 à 6 semaines de prise. En l’absence d’amélioration après 3 mois de prise, mieux vaut essayer une autre formule.
Faut-il préférer ceux à base de plantes ?
Les plantes ne remplacent pas la 23 glucosamine ni la chondroïtine, mais elles peuvent aider à soulager plus rapidement la douleur. Certaines comme le cassis, l’ortie et surtout l’harpagophyton sont largement utilisées contre les douleurs articulaires chroniques (300 à 800 mg par jour d’extrait sec d’harpagophyton). D’autres, comme le saule blanc et la reine-des-prés, renferment des dérivés salicylés, comme l’aspirine, actives à partir de 300 mg d’extrait sec par jour. Elles sont de fait contre-indiquées en cas d’allergie à l’aspirine et déconseillées en cas d’antécédent d’ulcère gastroduodénal. Plus récemment, des plantes riches en antioxydants se sont révélées intéressantes pour soulager des douleurs articulaires chroniques (association brevetée d’extrait de raisin et de propolis) ou aiguës (curcumine issue du curcuma, extrait de mangoustan, plante d’origine asiatique).
Faut-il y associer des oméga-3 ?
Une supplémentation en huile de 4 poisson (riche en EPA et DHA, des oméga-3 à longue chaîne), à forte dose (supérieure à 1,5 g/jour), contribue, selon certaines études, à soulager des douleurs articulaires. Mais ces quantités sont très au-dessus des doses nutritionnelles conseillées et peuvent être mal supportées. Des troubles digestifs notamment sont décrits, sans compter que l’on connaît mal leurs effets au long cours. Les nutritionnistes préfèrent donc s’en tenir aux valeurs nutritionnelles recommandées : 500 mg par jour d’EPA et DHA (Solgar Oméga-3, Omégabiane EPA de Pileje…).
Attention, même à cette dose, les oméga-3 peuvent augmenter l’action d’un traitement anticoagulant !
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